MARTINE VITA
Au pied des Cuguyons, Maquis du Haut-Var
Dans le village, une rumeur commence à circuler : des jeunes, réquisitionnés par le Service du Travail Obligatoire pour l'Allemagne s'enfuiraient des villes et viendraient trouver refuge sur les hauteurs et les forêts du côté des Gorges du Verdon et Majastre : il est vrai que des têtes nouvelles sont apparues récemment, discrètes dans les rues de la petite cité, à la recherche de fermes pour le ravitaillement : ils ont l'allure de bûcherons, mais Martin ne s'y trompe pas, cette bande n'est pas plus composée de bûcherons que lui n'est le maire du village... Il se dit tout simplement avec espoir : la Résistance contre l’ennemi commence et s'organise !
Martine Vita
Une chouette dans la nuit.
Des cris, des cavalcades hurlantes si tôt dans l'aube de ce jour à peine sorti des brumes de la nuit, les rues du petit village perché sur une colline de cette région de Toscane soudain remplies de bruits de bottes, de cliquetis d'armes et de vociférations....Les camice Nere de Mussolini sont là pour chasser du Rouge ...tous se sentent en danger et plus particulièrement Martino, secrétaire de la Mairie et syndicaliste communiste notoire ...Il sait qu'ils sont venus le chercher....manganello et huile de ricin ….Vita, le petit Gaétan dans ses bras comprend que leur vie ne pourra plus jamais être comme avant, qu'ils devront partir, s'exiler comme Martino le lui a plusieurs fois suggéré, c'est un crève-coeur pour elle que de quitter son pays mais c'est ça ou subir : plus le choix, ils n'ont plus le choix désormais...Et la chouette, messagère du Destin, les accompagne dans leur vie d'exilés de l'Italie fasciste à la France du Front Populaire puis au portes de la guerre.
L' AUTEURE
Italienne de souche, native du Haut Var des Gorges du VERDON, j'ai fait des études en section Littéraire à Draguignan puis je suis partie travailler à Paris à l’âge de 20 ans ; je suis de retour au pays, à Marseille en 1980. j'ai plusieurs passions comme l’Histoire, l'Italie, plus particulièrement la Toscane où vit encore une partie de ma famille et l’amour de mon coin de Provence où je suis est née. Mais c’est dans l’écriture que je m’épanouis ; auteur d'un premier roman paru en 2016, j’ai d’abord raconté l’histoire de ma famille, des exilés politiques italiens venus s’installer en Provence dès 1924 ; je me suis attachée par la suite à raconter le destin de ces femmes et de ces hommes qui ont participé à la marche de l’Histoire et dont la mémoire est injustement oubliée, durant la 2ieme guerre mondiale et plus particulièrement les maquis du Haut Var ; le devoir de mémoire m’habite et j’écris l’histoire de ceux qui viennent à moi au cours de rencontres improbables